FISE Edmonton
George Poole: le garçon qui donne sa vie au skate
11 juin 2018
17:45
George Poole est l'un des jeunes talents les plus frais du monde du skate, il s'est d'ailleurs fait un nom l'année dernière sur les FISE World Series. Nous parlons avec George de la manière dont son éducation l'a mené sur le chemin pour devenir skateur pro et de sa vie sur la route en tant que pro.
Comment es-tu venu au skateboard? Est-ce que le fait de déménager en France t'a aidé dans ta progression?
J'ai commencé à skater parce que mon père avait son propre skate shop en Angleterre, à Watford, et il travaillait aussi pour Vans. J'ai grandi entouré de skateboard, enfant je regardais des vidéos de skate, ensuite je suis monté sur une planche et j'ai commencé à rouler dans la maison lorsque je devais avoir 2 ans, tout est parti de là.
Au début le déménagement en France était dur parce qu'évidemment je ne parlais pas français, mais tous les jeunes qui vivaient dans le coin étaient aussi dans ma classe. Tout le monde faisait soit du BMX soit du skate ou un autre sport et ça m'a vraiment aidé à apprendre le français car il est plus facile de se comprendre à travers les choses qu'on aime. Par exemple, un kick-flip reste un kick-flip en France, c'est juste "kick-flip" avec un accent français.
Qu'est-ce que tu préfères? Tu restes plutôt dans les parks ou tu skates la rue?
Gamin j'ai plutôt commencé en bowl, donc pour moi la courbe est probablement un peu plus chill parce que ça me paraît plus facile. En grandissant je me suis mis à trouver le street bien plus amusant, il y a beaucoup plus de tricks à faire que dans un bowl.
Y a-t-il quelqu'un parmi tes potes qui te pousse particulièrement ?
Aurélien Giraud, il peut tout faire. Il a les couilles pour se balancer sur n'importe quoi. Si je lui dis qu'il ne peut pas le faire il va y aller juste pour me prouver que j'ai tort et c'est une excellente mentalité.
Est-ce qu'il y a plus de compétition quand tu voyages avec ces mecs-là? Comment ça se passe?
Non je ne crois pas, c'est étrange parce qu'on est amis. Naturellement tu es content pour tes amis, mais quand tu fais des contests il est évident que tu veux aussi les battre car c'est le but de toute façon, tu veux être premier. Mais si ça n'arrive pas et bien tu es quand même super content pour tes potes, ça n'est que du sport au final.
Quand tu skates, essayent-ils d'égaler tes tricks ou est-ce qu'il y a davantage de spontanéité?
La plupart du temps on joue au “Game of S.KA.T.E.” dans lequel on essaye nos tricks de manière réciproque ; avec le skateboard c'est difficile de dire si quelqu'un est meilleur que toi, tu es juste différent dans ta façon de skater. C'est comme ça que tu progresses et devient meilleur : si quelqu'un d'autre peut le faire alors je peux probablement le faire aussi.
Qu'est-ce que tu penses du skateboard aux Jeux Olympiques?
C'est génial pour la communauté du skate de pouvoir être ainsi mise en avant. C'est bien pour les gens qui ne connaissent rien du skate et qui vont ainsi comprendre ce que c'est. Si j'en ai l'opportunité bien sûr que j'irai, je serai idiot de ne pas y aller. Ça pourrait changer ma vie! Il faut regarder loin, participer aux J.O. peut te mener à un million de trucs différents!
Je crois qu'il n'y a que 25 places pour le monde entier et pas plus de 3 par pays – c'est bien rude! Mais si tu skates bien, ça veut dire que tu as une bonne chance et que les choses s'équilibrent, ça serait bien d'avoir chaque pays représenté pour montrer que le skate est partout dans le monde.
As-tu un conseil pour les kids qui essaient de devenir pro?
Juste de s'amuser, de faire de son mieux, d'essayer et d'apprendre le plus de tricks possibles. De ne pas oublier que c'est juste du skateboard au final, avec avant tout le plaisir de skater et d'être avec ses amis et de se pousser les uns les autres. Plus tu penses à devenir pro, moins tu as de chance que cela t'arrive, il faut les laisser les choses venir.
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